Page:Sue - Les mystères de Paris, 8è série, 1843.djvu/88

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indigne… J’accepte, noble et courageuse fille.

— Bien vrai ? bien vrai, cette fois ?…

— Je vous le jure… et puis, vous m’avez dit d’ailleurs quelque chose qui m’a frappé, qui m’a donné le courage qui me manquait.

— Quel bonheur ! et qu’ai-je dit ?

— Que pour vous je devrai désormais rester honnête homme… Oui, dans cette pensée je trouverai la force de résister aux détestables influences qui m’entourent… Je braverai la contagion, et je saurai conserver digne de votre amour ce cœur qui vous appartient !

— Ah ! Germain, que je suis heureuse ! si j’ai fait quelque chose pour vous, comme vous me récompensez !!!

— Et puis, voyez-vous, quoique vous excusiez ma faute, je n’oublierai pas sa gravité… Ma tâche à l’avenir sera double : expier le passé et mériter le bonheur que je vous dois… pour cela, je ferai le bien… car, si pauvre que l’on soit, l’occasion ne manque jamais.

— Hélas ! mon Dieu ! c’est vrai, on trouve toujours plus malheureux que soi.

— À défaut d’argent…