Page:Sue - Les mystères de Paris, 9è série, 1843.djvu/115

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un mouvement… mais je crie à Catherine : — Laisse-moi tuer plutôt !… mais ne suis pas ton père !… — Tu ne te tairas donc pas — me dit Duport en me donnant un nouveau coup de pied qui me fit perdre connaissance.

— Quelle misère !… quelle misère !…

— Quand je suis revenue à moi, j’ai retrouvé mes deux petits garçons qui pleuraient.

— Et votre fille ?…

— Partie !… — s’écria la malheureuse mère avec un accent et des sanglots déchirants — oui… partie… Mes autres enfants m’ont dit que leur père l’avait battue… la menaçant, en outre, de m’achever sur la place… Alors, que voulez-vous ? la pauvre enfant a perdu la tête… elle s’est jetée sur moi pour m’embrasser… elle a aussi embrassé ses petits frères en pleurant… et puis mon mari l’a entraînée !… Ah !… sa mauvaise femme l’attendait dans l’escalier… j’en suis bien sûre !…

— Et vous ne pouviez pas vous plaindre au commissaire ?

— Dans le premier moment, je n’étais qu’au chagrin de savoir Catherine partie…