Page:Sue - Les mystères de Paris, 9è série, 1843.djvu/123

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

moindre émotion, la moindre tension d’esprit… Mais maintenant je ne vois aucun inconvénient à ce qu’elle écrive.

— Au moins elle pourra prévenir les personnes qui s’intéressent à elle…

— Sans doute… Ah çà ! vous n’avez rien appris de nouveau sur le sort de madame de Fermont et de sa fille ?

— Rien — dit M. de Saint-Remy en soupirant. — Mes constantes recherches n’ont eu aucun résultat. Je n’ai plus d’espoir que dans madame la marquise d’Harville, qui, m’a-t-on dit, s’intéresse vivement aussi à ces deux infortunées ; peut-être a-t-elle quelques renseignements qui pourront me mettre sur la voie. Il y a trois jours je suis allé chez elle ; on m’a dit qu’elle arriverait d’un moment à l’autre. Je lui ai écrit à ce sujet, la priant de me répondre le plus tôt possible.

Pendant l’entretien de M. de Saint-Remy et du docteur Griffon, plusieurs groupes s’étaient peu à peu formés autour d’une grande table occupant le milieu de la salle ; sur cette table était un registre où les élèves attachés à l’hôpital, et que l’on reconnaissait à leurs