Page:Sue - Les mystères de Paris, 9è série, 1843.djvu/157

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plore, a d’excellentes qualités… car c’est chez lui que Fleur-de-Marie a été transportée ; et depuis il lui a prodigué les soins les plus constants.

— Et elle est hors de tout danger ?

— Oui, madame, depuis deux ou trois jours seulement. Et aujourd’hui on lui permettra d’écrire à ses protecteurs.

— Oh ! c’est moi, monsieur… c’est moi qui me chargerai de ce soin… ou plutôt c’est moi qui aurai la joie de la conduire auprès de ceux qui, la croyant morte, la regrettent si amèrement.

— Je comprends ces regrets, madame… car il est impossible de connaître Fleur-de-Marie sans rester sous le charme de cette angélique créature : sa grâce et sa douceur exercent sur tous ceux qui l’approchent un empire indéfinissable… La femme qui l’a sauvée, et qui depuis l’a veillée jour et nuit comme elle aurait veillé son enfant, est une personne courageuse et dévouée, mais d’un caractère si habituellement emporté qu’on l’a surnommée la Louve… jugez !… Eh bien, un mot de Fleur-de-Marie la bouleverse… je l’ai vue sanglo-