Page:Sue - Les mystères de Paris, 9è série, 1843.djvu/172

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en blouse et seulement serrée autour de sa taille délicate et fine par une cordelière de laine.

— Quel bon soleil ! — dit-elle à la Louve, en s’arrêtant au pied d’une charmille d’arbres verts exposés au midi, et qui s’arrondissaient autour d’un banc de pierre. — Voulez-vous que nous nous asseyions un moment ici, la Louve ?

— Est-ce que vous avez besoin de me demander si je veux ? — répondit brusquement la femme de Martial en haussant les épaules.

Puis, ôtant de son cou un châle de bourre de soie, elle le ploya en quatre, s’agenouilla, le posa sur le sable un peu humide de l’allée, et dit à la Goualeuse :

— Mettez vos pieds là-dessus.

— Mais, la Louve — dit Fleur-de-Marie qui s’était aperçue trop tard du dessein de sa compagne pour l’empêcher de l’exécuter — mais, la Louve, vous allez abîmer votre châle…

— Pas tant de raisons !… la terre est fraîche — dit la Louve ; et prenant d’autorité les petits pieds de Fleur-de-Marie, elle les posa sur le châle.