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Page:Sue - Les mystères de Paris, 9è série, 1843.djvu/20

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prochant précipitamment du fauteuil de Sarah — notre enfant ! ma fille !

— Elle n’est pas morte, j’en ai des preuves irrécusables… je sais où elle est… demain vous la reverrez.

— Ma fille !… ma fille !… — répéta Rodolphe avec stupeur — il se pourrait ! elle vivrait !…

Puis tout à coup, réfléchissant à l’invraisemblance de cet événement, et craignant être dupe d’une nouvelle fourberie de Sarah, il s’écria :

— Non… non… c’est un rêve !… c’est impossible !… vous me trompez… c’est une ruse, un mensonge indigne !…

— Rodolphe !! écoutez-moi.

— Non, je connais votre ambition… je sais de quoi vous êtes capable, je devine le but de cette tromperie !

— Eh bien ! vous dites vrai… je suis capable de tout… Oui, j’avais voulu vous abuser… oui, quelques jours avant d’être frappée d’un coup mortel, j’avais voulu trouver une jeune fille… que je vous aurais présentée à la