Page:Sue - Les mystères de Paris, 9è série, 1843.djvu/213

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avec confusion : — et puis, enfin, vous savez le passé… monsieur Rodolphe… et malgré cela vous m’avez comblée de bontés ; mais mon père ne le sait pas, lui… ce passé. Peut-être regrettera-t-il de m’avoir retrouvée — ajouta la malheureuse enfant en frissonnant — et puisqu’il est, comme le dit madame… d’une grande naissance… sans doute il aura honte… il rougira de moi…

— Rougir de vous ?… — s’écria Rodolphe en se redressant le front altier, le regard orgueilleux. — Rassurez-vous, pauvre enfant, votre père vous fera une position si brillante, si haute, que les plus grands parmi les grands de ce monde ne vous regarderont désormais qu’avec un profond respect… Rougir de vous ?… non… non… Après les reines, auxquelles vous êtes alliée par le sang… vous marcherez de pair avec les plus nobles princesses de l’Europe…

— Monseigneur !… — s’écrièrent à la fois Murph et Clémence, effrayés de l’exaltation de Rodolphe et de la pâleur croissante de Fleur-de-Marie, qui regardait son père avec stupeur.

— Rougir de toi ?… — continua-t-il — oh !