Page:Sue - Les mystères de Paris, 9è série, 1843.djvu/22

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vivait encore, me dictait cette révélation… lorsque j’ai été frappée d’un coup de poignard.

— Et qui était-elle ? comment savait-elle ?…

— C’est à elle qu’on avait livré notre fille… tout enfant… après l’avoir fait passer pour morte.

— Mais cette femme… son nom ?… peut-on la croire ? où l’avez-vous connue ?

— Je vous dis, Rodolphe, que tout ceci est fatal, providentiel… Il y a quelques mois… vous aviez tiré une jeune fille de la misère pour l’envoyer à la campagne… n’est-ce pas ?

— Oui… à Bouqueval…

— La jalousie, la haine, m’égaraient… J’ai fait enlever cette jeune fille par la femme… dont je vous parle…

— Et on a conduit la malheureuse enfant à Saint-Lazare.

— Où elle est encore…

— Elle n’y est plus… Ah ! vous ne savez pas, madame, le mal affreux que vous avez fait… en arrachant cette infortunée de la retraite où je l’avais placée… mais…

— Cette jeune fille n’est plus à Saint-La-