et ma fille… mes deux seuls amours de ce monde…
— Il vous reste votre enfant, monseigneur… Dieu vous l’a miraculeusement rendue… Trouver votre bonheur incomplet serait de l’ingratitude !…
— Ah ! vous ne m’aimez pas comme je vous aime…
— Croyez cela, monseigneur… croyez-le… le sacrifice que vous faites à vos devoirs vous semblera moins pénible…
— Mais si vous m’aimez… mais si vos regrets sont aussi amers que les miens, vous serez affreusement malheureuse… Que vous restera-t-il ?
— La charité… monseigneur !!! cet admirable sentiment que vous avez éveillé dans mon cœur… ce sentiment qui jusqu’ici m’a fait oublier bien des chagrins, et à qui j’ai dû de bien douces consolations.
— De grâce, écoutez-moi… Soit, j’épouserai cette femme ; mais, une fois le sacrifice accompli, est-ce qu’il me sera possible de vivre auprès d’elle ? d’elle, qui ne m’inspire qu’aversion et mépris ? Non, non, nous resterons