Page:Sue - Les mystères de Paris, 9è série, 1843.djvu/224

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cela… je ferai ce que je dois… Je ne regrette pas mon hésitation… je lui ai dû une nouvelle preuve de la beauté de votre âme…

— Cette âme, c’est vous qui l’avez agrandie, élevée… Si ce que je fais est bien, c’est vous que j’en glorifie… ainsi que je vous ai toujours glorifié des bonnes pensées que j’ai eues… Courage, monseigneur… dès que Fleur-de-Marie pourra soutenir ce voyage, emmenez-la… Une fois en Allemagne, dans ce pays si calme et si grave, sa transformation sera complète… et le passé ne sera plus pour elle qu’un songe triste et lointain.

— Mais vous ? mais vous ?

— Moi… je ne puis bien vous dire cela maintenant… parce que je pourrai le dire toujours avec joie et orgueil… mon amour pour vous sera mon ange gardien, mon sauveur, ma vertu, mon avenir… Tout ce que je ferai de bien viendra de lui et retournera à lui… Chaque jour je vous écrirai… pardonnez-moi cette exigence… c’est la seule que je me permette… Vous, monseigneur, vous me répondrez quelquefois… pour me donner des nouvelles de celle qu’un moment au moins j’ai appelée ma