Page:Sue - Les mystères de Paris, 9è série, 1843.djvu/252

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

de la Force la veille de leur transfèrement à Bicêtre.

Nous l’avons dit, rien de plus riant que l’abord de cet édifice lorsqu’en venant de Paris on y entrait par la cour des Pauvres.

Grâce à un printemps hâtif, les ormes et les tilleuls se couvraient déjà de pousses verdoyantes ; les grandes pelouses de gazon étaient d’une fraîcheur extrême, et çà et là les plates-bandes s’émaillaient de perce-neige, de primevères, d’oreilles-d’ours aux couleurs vives et variées ; le soleil dorait le sable brillant des allées. Les vieillards pensionnaires, vêtus de houppelandes grises, se promenaient çà et là, ou devisaient, assis sur des bancs : leur physionomie sereine annonçait généralement le calme, la quiétude ou une sorte d’insouciance tranquille.

Onze heures venaient de sonner à l’horloge lorsque deux fiacres s’arrêtèrent devant la grille extérieure ; de la première voiture descendirent madame Georges, Germain et Rigolette ; de la seconde, Louise Morel et sa mère.

Germain et Rigolette étaient, on le sait,