Page:Sue - Les mystères de Paris, 9è série, 1843.djvu/256

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ture a suivi la nôtre, ça fait que je vous retrouve pour la première fois depuis que…

— Depuis que vous êtes venue me consoler en prison… Ah ! mademoiselle Rigolette — s’écria Louise avec attendrissement — quel bon cœur !… quel…

— D’abord, ma bonne Louise — dit la grisette en interrompant gaiement la fille du lapidaire, afin d’échapper à ses remercîments — je ne suis plus mademoiselle Rigolette, mais madame Germain. je ne sais pas si vous le savez… et je tiens à mes titres…

— Oui… je vous savais… mariée… Mais laissez-moi vous remercier encore de…

— Ce que vous ignorez certainement, ma bonne Louise — reprit madame Germain en interrompant de nouveau la fille de Morel, afin de changer le cours de ses idées — ce que vous ignorez, c’est que je me suis mariée, grâce à la générosité de celui qui a été notre Providence à tous, à vous, à votre famille, à moi, à Germain, à sa mère !

M. Rodolphe ! Oh ! nous le bénissons chaque jour !… Lorsque je suis sortie de prison, l’avocat qui était venu de sa part me