Page:Sue - Les mystères de Paris, 9è série, 1843.djvu/360

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vous aimiez mieux aller vivre au loin… grâce à notre généreux protecteur… que de rester ici… où, si à l’aise et si honnêtes que nous soyons, on nous reprocherait toujours, à vous un méfait que vous avez payé et dont vous vous repentez pourtant encore… à moi les crimes de mes parents… dont je ne suis pas responsable… Mais de vous à nous… le passé est passé… et bien passé… Soyez tranquille… nous comptons sur vous comme vous pouvez compter sur nous…

— De vous à moi… peut-être… le passé est passé ; mais, comme je le disais à M. Rodolphe… voyez-vous, Martial… il y a quelque chose là-haut… et j’ai tué un homme…

— C’est un grand malheur ; mais, enfin, dans ce moment-là vous ne vous connaissiez plus… vous étiez comme fou… et puis enfin vous avez sauvé la vie à d’autres personnes… et ça doit vous compter.

— Écoutez, Martial… si je vous parle de mon malheur… voilà pourquoi… Autrefois j’avais souvent un rêve… dans lequel je voyais… le sergent que j’ai tué… Depuis long-