Dans quelques circonstances abandonnait les autres aux seules forces de la nature…
Après quoi il comptait les survivants…
Ces terribles expériences étaient, à bien dire, un sacrifice humain fait sur l’autel de la science[1].
- ↑ Par une rencontre dont nous nous félicitons au nom de la vérité, ces lignes étaient sous presse depuis quelques jours, lorsqu’a paru dans le Siècle (6 août 1843) un article signé de plusieurs chirurgiens des hôpitaux de Paris, où nous lisons les lignes suivantes :
« Les intrusions que nous déplorons (il s’agit de médecins ayant obtenu par faveur des salles dans les hôpitaux civils) doivent être encore examinées d’un autre point de vue, celui de la moralité. Un mot malheureux a été prononcé, le mot d’essai. Des arrêtés portant création de services donnés contre l’esprit et contre la lettre du règlement disposent que cette création a pour objet d’autoriser telle personne à faire l’essai de sa méthode de traitement. Un pareil langage étonne à une époque comme la nôtre, où personne n’a le droit de considérer les malades pauvres comme une matière à essai de quelque genre que ce soit ; et d’ailleurs ces essais, combien de temps doivent-ils durer ? sur combien de malades doivent-ils être tentés ? Ne doivent-ils pas être constamment surveillés par une commission permanente tenue d’en faire connaître les résultats ? Il y aurait une incurie profonde à laisser non résolues de semblables questions. Puis, une fois lancé dans cette malheureuse carrière des essais, qui sait où on s’arrêtera ? Toutes les prétendues méthodes nouvelles ne viendront-elles pas demander à leur tour de faire leurs preuves dans un service d’hôpital ? et alors homœopathie, hydrosudopathie, magnétisme, machines à rom-