Quelques détails de localité sont nécessaires pour l’explication d’un événement qui arriva dans la maison de mon maître, quatre jours après mon entrée chez lui. Sa chambre à coucher, située au premier étage et au-dessus de la mienne, était séparée de son cabinet par un assez long corridor, qui régnait également au rez-de-chaussée, et sur lequel s’ouvrait ma porte ; un escalier, aboutissant au milieu de ce corridor, conduisait au premier étage, et le palier se trouvait absolument en face de la porte du cabinet du docteur ; aussi la communication entre cette pièce et ma chambre était-elle facile et prompte.
Suzon, la vieille servante, couchait à côté de la cuisine, à l’autre extrémité du corridor ; ses fenêtres s’ouvraient sur le jardin.
Le soir, après avoir pris pour le lendemain les ordres de mon maître, je me retirai chez moi, résolu à passer une partie de la nuit à étudier l’allemand ; le docteur avait accueilli avec une extrême bienveillance mon désir