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Page:Sue - Martin l'enfant trouvé, vol. 7-8.djvu/155

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Ensuite je déciderai entre lui et Just.

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4 février, cinq heures du matin.

C’en est fait.

Après sévère et impartial examen de mes impressions pendant cette nuit étrange, je me suis inspiré de la connaissance que j’ai du caractère de Régina, — de Just — et du prince.

J’ai tout loyalement pesé au tribunal de ma conscience… et j’ai pris une résolution dernière.

Que la destinée de Régina, de Just et du prince s’accomplisse donc aujourd’hui…

Avant ce soir, tout sera décidé entre eux.

Dieu connaît mes intentions… il sait si elles ont été pures, loyales, désintéressés ; il m’absoudra, si je me suis trompé dans le bien que j’ai voulu faire…

Voilà ce qui s’est passé.

Hier, j’ai dit à Régina :

— J’aurais une demande à faire à Madame la princesse.

— Qu’est-ce, Martin ?

— Si Madame n’avait pas besoin de moi, elle serait bien bonne de m’accorder ma soirée… qui se prolongera peut-être assez tard…

La princesse m’a regardé, assez surprise, puis elle a paru se souvenir de quelque chose, et m’a répondu en souriant :

— Ah ! je comprends, nous sommes dans le carnaval… Allez… allez… amusez-vous bien, et surtout pas d’excès, — a-t-elle ajouté, — je vous dis cela,