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Page:Sue - Martin l'enfant trouvé.djvu/197

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dame Perrine,… que faire ?… Mon Dieu ! que faire ? Vous voyez bien qu’il faut que vous me conseilliez… Mais qu’avez-vous ?… Comme vous pâlissez !… Vos mains tremblent.

— Ce n’est rien, mon enfant, — répondit Mme Perrine d’une voix altérée, en passant la main sur son front brûlant ; — votre émotion me gagne,… et puis si vous saviez… des souvenirs,… oh ! quels souvenirs !… Mais ne parlons plus de moi ;… parlons de vous… Vos hésitations,… je les comprends,… elles prouvent votre excellent cœur… Seulement, dites-moi,… comment le père Jacques a-t-il pu vous donner l’espoir de connaître vos parents ?

— Certaines choses qui pouvaient m’aider à connaître le secret de ma naissance, se trouvent, dit-il, cachées dans les ruines du fournil qui est là,… sur la berge de l’étang.

— Comment le père Jacques a-t-il appris cela ?

— En songe…

— Un rêve !… ma pauvre enfant ;… c’est au rêve d’un pauvre vieillard affaibli par les souffrances que vous ajoutez foi ?

— Ce qu’il appelle un rêve, dame Perrine,… est un retour de mémoire comme il en a quelquefois.

— Mais ne vous a-t-il pas donné d’autres éclaircissements ?

— Non, dame Perrine ; après cette révélation, épuisé sans doute, il est retombé dans son morne silence.

— Mais ces objets, qui les a cachés ?

— Lui.

— Comment ont-ils été en sa possession ?