Page:Sue - Martin l'enfant trouvé.djvu/389

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Dans la commode, le comte ne trouva rien de suspect, rien qui pût l’éclairer sur la nature des rapports existant entre Martin et Claude Gérard, surnommé Bête-puante.

Cherchant en vain à pénétrer ce mystère, le comte allait se retirer, lorsque, dans un coin obscur, il aperçut une vieille malle dont la serrure était fermée. Descendre dans son cabinet de toilette, prendre auprès de la cheminée une paire de pincettes, et s’en servir comme d’un levier, pour forcer la serrure de la malle, ce fut pour le comte l’affaire de quelques minutes.

Le premier objet qui frappa ses yeux, fut un paquet d’un pied carré environ, et épais de deux ou trois pouces, soigneusement ficelé et enveloppé de toile cirée ; une carte servait d’adresse à ce paquet, et l’on y lisait :

À M. le baron de Frugen.

Assez surpris, M. Duriveau n’hésita pas à ouvrir ce paquet.

La toile cirée enveloppait une boîte de bois blanc fermée par une petite serrure ; sur cette boîte était une large enveloppe contenant une lettre cachetée et un pli, ainsi conçu :


« Monsieur,

» Le coffret ci-joint vous sera remis par une personne de confiance.

» D’après un ordre que vous devez avoir reçu, vous voudrez bien, Monsieur, faire parvenir ce coffret au Roi, le plus tôt possible, ainsi que la lettre incluse dans cette enveloppe.