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MÉMOIRES
D’UNE JEUNE FEMME.

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CHAPITRE PREMIER.

MADEMOISELLE DE MARAN.


Orpheline, j’ai passé mon enfance chez ma tante, mademoiselle de Maran, sœur de mon père.

J’ai été élevée par madame Blondeau, excellente femme qui, lors de ma naissance, était au service de ma mère depuis fort long-temps.

Ma tante n’avait jamais voulu se marier ; elle était contrefaite, infiniment spirituelle, et moqueuse à l’excès.