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CHAPITRE II.

LE PROTECTEUR.




J’atteignis l’âge de sept ans. L’aversion de mademoiselle de Maran pour moi semblait augmenter chaque jour. Il n’est pas de petites tortures qu’elle ne se plût à m’infliger.

Ainsi l’on m’avait toujours servi à dîner chez ma gouvernante, ma tante voulut me faire dîner à table à côté d’elle ; sa tabatière me causait un horrible dégoût, elle la mettait ouverte auprès de mon assiette ; si quelques mets me répugnaient, on m’en servait tous les jours ; si je ne pouvais surmonter mon dégoût, pour me punir, mademoiselle de Maran faisait placer mon assiette dans la niche de Félix, et, mal-