lut bien alors donner la première place à ma compagne.
Mademoiselle de Maran nous fit descendre toutes deux dans le salon, où se trouvaient encore plusieurs personnes.
Après quelques mots d’une conversation insignifiante, ma tante me fit venir près d’elle.
Puis s’adressant à une de ses amies :
— Vous allez me dire que je répète toujours la même chose ; mais il faut pardonner aux vieilles femmes d’être radoteuses quand elles ont à parler de ce qu’elles chérissent ! Je vous vois rire ; vous devinez qu’il s’agit encore de ma petite Mathilde ? C’est vrai, j’en suis affolée, assolée, si vous voulez. Eh bien ! oui, c’est comme ça ; je ne puis pas m’en empêcher, — dit ma tante en prenant son ton de bonne femme, ce qui arrivait toujours lorsqu’elle disait quelques méchancetés. Elle reprit : — Enfin, tenez, comparez Mathilde et Ursule… par exemple… et il faut à propos que je lui donne une leçon, à mamzelle d’Orbeval. — Puis, se retournant vers ma cousine, ma tante continua d’un air sévère : — Made-