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Page:Sue - Mathilde, tome 1.djvu/215

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s’écria mademoiselle de Maran outrée. — Est-ce que ma maison est faite pour servir de salle d’asile aux membres de l’institut désœuvrés ? Ah ! mon Dieu ! qu’est-ce qu’il fait encore là ? Allons… bon… maintenant le voilà qui travaille à me casser un écran. Mais c’est intolérable… mais c’est une peste, mais c’est un fléau qu’un être aussi malfaisant ; et mademoiselle de Maran fut obligée d’arracher des mains de M. Bisson l’écran déjà presque brisé.

— C’est étonnant comme on travaille peu solidement de nos jours ! cela vient de ce qu’on exagère la production outre mesure, — dit M. Bisson d’un air méditatif en s’armant d’un petit balai de cheminée dont il se servit pour tisonner en guise de pincettes, à la grande impatience de ma tante qui se mit dans un nouvel accès de colère.

De pareilles scènes, souvent renouvelées, nous divertissaient beaucoup ; car M. Bisson revenait, au bout de deux ou trois jours, complètement oublieux de ce qui s’était passé, et mademoiselle de Maran ne pouvait lui garder rancune.

Ensuite de cette réception du matin, nous