Page:Sue - Mathilde, tome 1.djvu/22

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au Cirque-Olympique des écuyers habillés dans ce genre-là.

— Mais cette magnifique voiture, — dit M. Godet ; — elle appartiendrait donc à la troupe ! Et d’ailleurs on ne joue pas la comédie en plein jour.

— Mais j’y pense, — dit madame Lebœuf ; — peut-être ce vilain homme qui habite avec Robin des Bois vous laissera-t-il entrer maintenant que son maître est sorti.

Vous avez raison, ma chère madame Lebœuf, — dit M. Godet ; — vous avez raison ; mais sous quel prétexte m’introduirai-je dans ce domicile ?

— Vous n’avez qu’à dire que vous venez lui faire des excuses de ce qui s’est passé hier, — dit timidement Godet le puîné.

— Comment ! des excuses… de ce qu’il a manqué de m’éborgner ? Vous êtes fou, Dieudonné. Je vais au contraire lui déposer ma plainte de son incivilité d’hier ; ce sera un moyen d’engager la conversation. Vous allez voir.

Ce disant, M. Godet sortit et frappa à la petite porte.