danser avec mademoiselle de Maran que j’ai eu l’honneur d’inviter à l’instant.
Madame de Richeville, croyant qu’il s’agissait de ma tante et que M. de Lancry plaisantait, partit d’un éclat de rire, et s’écria :
— Vous arrivez d’Angleterre pour faire danser mademoiselle de Maran… il y a donc à Londres un Excentric Club ? vous voulez donc vous signaler parmi les plus intrépides ?
M. de Lancry se hâta d’interrompre madame de Richeville. Elle avait la vue très basse, elle ne s’était pas aperçue de la présence de ma tante.
— Je dois avoir l’honneur de danser tout à l’heure, Madame, avec mademoiselle Mathilde de Maran, — dit M. de Lancry en appuyant sur ce nom Mathilde, et en s’inclinant légèrement de mon côté.
— Ah ! je comprends. On la mène donc déjà dans le monde ! — dit la duchesse.
Elle prit son petit lorgnon d’écaille, et m’examina avec une curiosité qui me sembla malveillante.
J’étais au supplice.
Ma tante n’avait pas perdu un mot de cette