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Page:Sue - Mathilde, tome 1.djvu/289

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tendant, voyant à peine ce qui se passait autour de moi.

Au moment où l’on vint nous annoncer notre voiture, je sentis un parfum très agréable, mais très fort ; le frôlement d’une étoffe toucha ma robe, et une voix émue, affectueuse, me dit ces mots presque à l’oreille :

— Prenez garde, pauvre enfant… on veut vous marier… Attendez M. de Mortagne…

Je retournai vivement la tête pour voir qui venait de me parler ; je n’aperçus que le manteau de satin cerise et le turban lamé d’argent de la duchesse de Richeville, qui descendait légèrement l’escalier devant moi avec M. et madame de Mirecourt.