de l’empire ! ce voyageur aussi original qu’infatigable ! — dit Gontran ; — mais je ne savais pas qu’il eût l’honneur de vous appartenir.
— Si vraiment, nous avons cet honneur là… du moins nous l’avions…
— Comment, Madame, est ce que M. de Mortagne serait mort ? — demanda Gontran.
— Mort ! grand Dieu ! — m’écriai-je en prenant avec anxiété la main de mademoiselle de Maran.
Celle-ci me regarda d’un air dur et ironique, et dit en riant de son rire aigu et strident :
— Ah !… ah !… ah !… voyez donc l’émotion de Mathilde. Eh bien oui, il est mort… on en doutait il y a quelques jours, mais maintenant il paraît que c’est certain.
— Ah ! madame, puissiez-vous vous tromper ! — dis-je avec amertume.
— Me tromper ! eh bien ! où serait donc le grand mal qu’il fût mort, ce beau héros de caserne ? un jacobin ! un de ces brouillons dangereux qui pour faire marcher l’humanité,