Page:Sue - Mathilde, tome 1.djvu/374

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fois terrible et romanesque, qui a fait beaucoup de bruit, et dans laquelle il s’est, à la vérité, conduit avec la discrétion chevaleresque et l’héroïque dévoûment des anciens Maures de Grenade ; il a été laissé pour mort, percé de je ne sais combien de coups de poignard. Il s’agissait pour lui de sauver la réputation d’une femme ; et… mais, — dit Gontran en souriant ; — je ne puis vous conter cela devant mademoiselle Mathilde ; je le conterai plus tard à madame de Lancry.

— Ah ! mon Dieu ! — reprit mademoiselle de Maran ; — c’est donc un héros de roman que nous allons voir ?

— À peu près, Mademoiselle, mais je doute que nous le voyons… il s’était d’abord offert avec beaucoup d’empressement à se mettre à nos ordres pour nous montrer sa maison ; puis tout-à-coup il s’est ravisé, disant que peut-être il ne pourrait nous en faire lui-même les honneurs ; il m’a donc prié de l’excuser auprès de vous.


FIN DU PREMIER VOLUME.