Page:Sue - Mathilde, tome 1.djvu/56

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agréable ; et puis, il n’y avait rien de gênant dans nos relations, ça m’était commode… et après tout, on sait ce qu’on quitte et l’on ne sait pas ce qu’on prend.

— Tout cela, mon cher Gaston, est raisonné à merveille, c’est du triple bouquet d’égoïsme ; toute votre conduite s’est jusqu’ici ressentie de cet adorable parfum de personnalité. Ne vous laissez donc pas égarer par de vaines terreurs. Vous vouliez rompre ? eh bien l’enlèvement de cette cassette est un flagrant motif de rupture. Quant aux notes comme vous appelez ça, quant aux notes qu’elle y trouvera, une femme dans sa position, une femme qui se respecte autant qu’elle, ne risque pas une vengeance qui peut la perdre ou la faire passer pour avoir été sacrifiée à… ma foi, je ne vous demande pas à qui… peu m’importe… Encore une fois, mon cher Gaston, croyez moi donc… tout ceci est pour le mieux. Eh ! mon Dieu ! — s’écria-t-il après un moment de silence et frappé d’une idée subite, — elle s’est peut-être tout bonnement fait conduire au bord de la rivière pour y jeter ce coffret.