Page:Sue - Mathilde, tome 2.djvu/128

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— Comment ! ce ne serait pas plus cher que cela ? — m’écriai-je avec joie.

— Enfant ! — me dit Gontran en me serrant tendrement la main.

— Mais qu’est-ce que c’est que trente mille francs auprès… ?

— Écoutez, Mathilde, — me dit M. de Lancry, en m’interrompant avec bonté, — puisque nous sommes sur ce chapitre, il faut que nous parlions un peu raison… et ménage, comme l’on dit ; c’est très ennuyeux, mais très nécessaire, et puis je désire savoir si les dispositions que j’ai prises vous conviendront.

— Parlez, mon ami ; mais je ne vous tiens pas quitte de notre maisonnette, j’y reviendrai tout-à-l’heure.

Gontran haussa les épaules en souriant, me regarda et continua :

— Vous comprenez, Mathilde, que notre position nous oblige à tenir un état de maison convenable, digne de notre fortune, et qui vous mette enfin à même de jouir des plaisirs de votre âge.