Page:Sue - Mathilde, tome 2.djvu/142

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tran. C’était très simple en soi-même, il ne s’agissait que de donner un ordre et d’en surveiller l’exécution ; c’est par cela même que je ressentais plus vivement encore cette privation qu’on aurait pu si facilement m’épargner.

Blondeau, voyant mes larmes, voulut me consoler ; elle m’avoua que les craintes qu’elle avait eues de ne pas me voir heureuse étaient évanouies ; que M. de Lancry paraissait rempli de soins, de bontés pour moi, et que je n’étais pas raisonnable de m’affecter si profondément pour si peu…

Jamais je n’aurais accusé Gontran. Je contins mon chagrin ; je dis à Blondeau qu’elle avait raison, que j’étais folle, qu’il ne fallait plus songer à cela.

Puis je pensai qu’après tout c’était peut-être une maladresse de nos gens… J’attendis le lendemain avec angoisses… Pas de corbeille encore…

Pour en finir avec les fleurs, à dater de ce jour elles ne reparurent plus.

Pour rien au monde je n’en aurais parlé à M. de Lancry. Après le chagrin que cause