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Page:Sue - Mathilde, tome 3.djvu/132

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par hasard les yeux sur son fils, elle lui dit :

— Est-ce que tu vas à la ville ce soir ?

— Non, maman. Pourquoi voulez-vous que j’aille à la ville ?

— Tu as ton habit noir, une cravate blanche, et tu es rasé tout frais.

— Ceci, maman, c’est une idée de ma femme ; elle m’a dit d’aller me faire beau à cause de madame de Lancry ; j’avais ma blouse en revenant de la fabrique.

— Comment, Ursule, c’est pour moi… Ah ! mon cousin, nous nous fâcherons si vous changez la moindre chose à vos habitudes pendant mon séjour ici…

— Eh bien ! vois-tu, Belotte — dit M. Sécherin se retournant vers Ursule — quand je te le disais que ça lui serait bien égal à madame de Lancry que je dîne en blouse avec une barbe d’avant-hier.

— Encore une fois, mon cher cousin, je serais au désespoir d’être venue ici si je devais vous gêner en rien.

— Eh bien ! c’est convenu, ma cousine, j’accepte, et quoiqu’en dise ma femme, je resterai dorénavant en blouse. Vous me pardon-