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Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/102

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Elle me prouvait combien le coup que j’avais frappé avait été douloureux et sûr ; jamais il ne m’avait exprimé d’une manière aussi énergique, aussi dure, ce détachement complet sur lequel le temps ne pourrait rien.

Ces ressentiments me parurent sinon faire faire un grand pas à mes projets pour Emma, du moins détruire tout obstacle dont j’aurais pu être le prétexte.

Ursule m’inspirait toujours une crainte vague. Mais, encore une fois, comment M. de Rochegune, qui la connaissait, consentirait-il seulement à l’écouter ?… N’accueillerait-il pas ses avances avec le dernier mépris ? J’étais absorbée par ces pensées, lorsque je reçus cette lettre de M. Lugarto, ou de l’un de ses émissaires, car je ne connaissais pas cette écriture.

On juge de l’effroi qu’elle me causa.


Paris.

« L’ami inconnu à qui vous devez déjà beaucoup de renseignements à la fois agréables et précieux sur la vie intime de votre mari, continuera sa tâche avec d’autant plus de