Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/112

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— (Je n’en veux rien faire, bien entendu.) Comme le mari de Mathilde, abasourdi de cette cruelle confidence, s’est échappé jusqu’à s’écrier, dans son douloureux étonnement, que ce nouveau caprice était au moins bizarre, j’ai redoublé la douceur de mon sourire, et je l’ai prévenu qu’il irait le surlendemain me chercher lui-même une loge pour voir jouer Stéphen dans la même pièce, et que je voulais qu’une petite salle de spectacle fût immédiatement construite dans le jardin de l’hôtel de Maran.

§

Ces ordres seront exécutés ; je n’en doute malheureusement pas… Ce Gontran est assez lâche et assez sot pour ne jamais me donner la distraction d’un refus ou d’une impossibilité. Il ressemble à ma jument Stella… elle est si insupportablement bien dressée, que sa docilité m’irrite… Je la bats de colère… de n’avoir pas de raison pour la battre…

§

L’architecte de M. de Lancry est venu me soumettre plusieurs plans de salles de spec-