Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/219

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gard ! — s’écria M. Sécherin en contemplant sa femme avec une angoisse déchirante ; — le voilà… quoique mourant… je le reconnais… C’est comme cela qu’elle me regardait autrefois… Je la retrouve… et elle meurt !… elle meurt !…

— Je vous en prie, mon ami, laissez-moi quelques instants avec Mathilde… mes derniers moments seront à vous… pour vous demander pardon… comme à elle… du mal que je vous ai fait… comme à elle…

— Mon cousin… je vous en supplie — lui dis-je.

— Je n’ai plus le temps de vous faire beaucoup de demandes — reprit Ursule en tâchant de sourire à son mari… — par grâce ne me refusez pas celle-là.

Il se leva brusquement, et sortit en cachant sa figure dans ses mains.

— Mathilde… — me dit Ursule avec un pénible effort en me donnant une clef — dans le secrétaire de ma chambre, vous trouverez une enveloppe remplie de papiers… de lettres… je désire que tout soit brûlé… Cette découverte eût encore désolé après moi l’excel-