Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/258

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vent informé près de moi de ce qu’étaient devenus mes diamants ?

— Oui, Madame.

— Mes diamants valent ?…

— Cinquante mille écus environ.

— Eh bien, Monsieur, la moitié de cette somme est à vous si vous voulez consentir à une séparation légale… le reste me suffira…

— Je vais, comme vous, Madame, tomber dans les redites : je ne veux pas de la moitié du prix de vos diamants, et je veux vous garder avec moi.

— Mais, Monsieur… je ne puis pourtant… vous offrir davantage… il faut bien que je vive, moi…

— Vous m’offririez les cinquante mille écus que je refuserais.

Une idée effrayante me traversa l’esprit.

— Monsieur, vous avez comme moi de nombreuses preuves de la présence de M. Lugarto à Paris.

— Après, Madame ?

— Vous avez mille motifs de haïr cet homme, je le sais… mais vous aimez l’argent… presque autant que vous m’exécrez, Monsieur.