Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/315

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gement pris autrefois avec les officiels qui avaient, comme lui, combattu pour l’indépendance de la Grèce, à la tête des troupes qu’ils avaient équipées. Il s’était, selon leurs conventions, rendu en uniforme à cette réunion solennelle ; là, il avait dit qu’il arrivait de sa terre et qu’il allait y retourner à l’instant.

L’un des derniers jours de l’année, j’allai voir madame de Richeville : elle était plus triste que d’habitude.

— Je suis la cause involontaire d’une ignoble calomnie — me dit-elle. Mon neveu Gaston est un misérable que je ne reverrai de ma vie. Hier, la princesse d’Héricourt est venu me voir ; elle a appris par hasard que M. de Senneville interprétait d’une manière odieuse les relations que vous aviez bien voulu avoir quelquefois avec lui pour mes affaires ; il prétend que la vie retirée que vous menez lui est depuis longtemps consacrée tout entière, qu’il a été vous rejoindre dans le Midi. Il ose affirmer que madame Blondeau lui porte vos lettres et reçoit les siennes ; il prétend qu’il l’a montrée à plusieurs de ses amis, qui l’ont vue maintes fois venir chez lui de votre part, et