Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/82

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

amie, que l’appartement que j’habite n’est pas brillant ; c’est un simple pied-à-terre… que j’ai pris depuis que j’ai licencié ma maison… pour des raisons que vous devinez sans peine… Je n’ai donc pas eu le temps de m’occuper des détails d’intérieur, je vous préviens que vous serez beaucoup moins bien établie là qu’ici.

— Je me contenterai, Monsieur, de ce dont vous vous contenterez… pourvu que j’aie seulement une chambre pour moi et une tout auprès pour Blondeau… Je ferai prendre ici les meubles qui me seront nécessaires.

— Et je ferai vendre le reste, car je dois vous avouer, Madame, que je suis singulièrement gêné… Cela vous étonne ? C’est pourtant ainsi. Vous connaissez maintenant mes peines de cœur… Je n’ai donc rien à vous cacher… Eh bien ! dernièrement… pour m’étourdir… j’ai joué… j’ai beaucoup joué… et j’ai beaucoup perdu. Vous avez sans doute quelques économies ?

— Il me semble, Monsieur, que nous pourrions plus tard parler d’affaires.

— Vous avez parfaitement raison, Madame… Voulez-vous mon bras ?