Page:Sue - Paula Monti, tome 1, 1845.djvu/144

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de la pièce de Gercourt. Elle est très gentille, cette demoiselle ***.

— Alors vous ne savez rien de la pièce ?

— Saint-Clair, qui a vu deux répétitions, dit que c’est très faible. Moi, je voudrais que sa pièce réussît, bien certainement ; mais quant à applaudir comme un claqueur… Vous entendez bien….

— Dieu nous en préserve !

— Il n’y a rien de plus mauvais goût que d’applaudir.

— Tout le club sera ici.

— Ils viendront gris… Ce sera drôle.

— Ah ! voilà l’ambassadeur turc…

— Allons, bon ! voilà la petite marquise de Luceval qui se démanche le cou pour voir l’ambassadeur ou pour en être vue….

— Pardieu ! elle qui ne recherche que ce qui est excentrique, elle doit avoir la plus grande envie de coqueter avec ce Turc…

— Je déteste cette femme-là… elle est si moqueuse…

— Et si mauvaise langue !

— Est-ce que vous la trouvez réellement très jolie ?

— Hen… hen ! elle a du piquant, de la physionomie, voilà tout.

— Quelle différence avec madame de Longpré, qui entre dans cette loge !… Voilà une femme réellement ravissante.