Page:Sue - Paula Monti, tome 1, 1845.djvu/151

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— Est-ce que vous trouvez ça très amusant ?

— C’est glacial.

— Quelle diable d’idée a eue Gercourt de faire une comédie ?

— Pourtant ce mot-là est joli.

— Oui, mais qu’est-ce que cela, des mots ?

— C’est égal, voyez comme on applaudit. Allons, ça réussit… mais c’est faible…

— Le premier acte est enlevé ; au second maintenant.

— Eh bien ! messieurs, que vous avais-je dit ?

— Entre nous, mon cher Morville, c’est dommage que cela commence si bien.

— Pourquoi donc ?

— Le reste de la pièce ne pourra certainement pas se soutenir à cette hauteur.

— Nous verrons bien ; moi qui la connais, je ne doute plus maintenant du succès.

— Oh ! vous, Morville, vous êtes toujours optimiste. Le fait est que l’exposition est très embrouillée.

— Vous n’écoutez pas.

— Oh ! parbleu ! s’il faut faire des efforts d’attention pour comprendre, c’est un vrai travail alors.

— Et l’on ne vient pas au spectacle pour se fatiguer à chercher des explications…

— Si c’est embrouillé… ça regarde l’auteur… Je ne peux pas, pour son plaisir, m’empêcher de parler à mon voisin…