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Page:Sue - Paula Monti, tome 1, 1845.djvu/160

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— Il me charge, madame, de vous exprimer tous ses regrets ; mais après avoir dîné au club il a fumé un cigare… et…

— Je comprends, il sait mon horreur pour l’abominable odeur du tabac. Puisse au moins la leçon lui profiter en songeant à ce que lui fait perdre cette habitude de corps-de-garde ! Encore une fois, pardon et regret pour lui, chère princesse.

— Nous y perdons tous, madame — reprit Paula.

On le voit, l’excuse que donnait M. de Morville pour ne pas se rendre auprès de sa tante était conséquente à sa résolution d’éviter désormais la rencontre de la princesse.

— Que dit-on de la pièce ? — demanda madame de Lormoy à M. de Fierval.

— On ne s’attendait pas, madame, à un semblable succès, et les amis de Gercourt… en sont… consternés…

— C’est indigne ! Du reste, tant mieux, il faut bien que les envieux portent la peine de leur odieux sentiment. Je voudrais que le succès de M. de Gercourt leur fût plus désagréable encore.

— M. de Gercourt est de vos amis, madame ? — demanda madame de Hansfeld.

— S’il en est ! Certainement, et des meilleurs. Au retour de ses voyages, avant la révolution de juillet, il est entré dans le monde sous mon patronage et sous celui de la duchesse de Bellecourt ; nous étions, je vous assure, très fières de mettre M. de Gercourt dans le monde ; il était charmant,