Page:Sue - Paula Monti, tome 2, 1845.djvu/110

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Mais prenez garde, si je ne suis pas satisfaite des progrès de votre indifférence, vous n’obtiendrez pas une seule entrevue de moi.

— Je crois pouvoir vous promettre, madame, que vous n’aurez pas à regretter la grâce que vous m’accordez…

Après un moment de silence, Paula reprit :

— Vous devez trouver surprenant, monsieur, qu’après ce qui s’est autrefois passé entre nous…

— Madame…

— Je n’en veux pas dire davantage… Un jour vous saurez le motif de ma conduite et de ma générosité… Mais il se fait tard, je dois rentrer… Dites-moi quelle est la personne qui me présentera madame de Brévannes ?

— Madame de Saint-Pierre, cousine de M. de Luceval. Elle avait bien voulu m’offrir ses bons offices.

— Je la rencontre, en effet, assez souvent dans le monde. Rappelez-lui donc cette promesse, monsieur… et j’accueillerai sa demande…

— Vous vous retirez déjà ?… Mon Dieu ! j’aurais tant de choses à vous dire… Encore un mot, encore… de grâce !…

— Impossible… Iris, venez…

La jeune fille revint auprès de sa maîtresse, et descendit les rampes du labyrinthe après avoir échangé un regard d’intelligence avec M. de Brévannes.

Le mari de Berthe devait être d’autant plus dupe