Page:Sue - Paula Monti, tome 2, 1845.djvu/178

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Iris se hâta de lui dire :

— Vous voulez épargner ces malheureux et renoncer à M. de Morville ? Soit ; tout à l’heure, au moment où M. de Brévannes sortira de l’hôtel, je trouverai moyen de lui parler, et en deux mots je lui apprends la fourberie du livre noir.

Paula fit un mouvement.

— N’est-ce pas là votre volonté, marraine ?

— Oui, oui.

— Pourtant, si par hasard cette volonté changeait, si vous vouliez profiter des événements que cette rencontre du prince et de Berthe chez vous va précipiter encore… à moins que vous ne vous y opposiez lorsque vous me verrez me lever pour aller attendre M. de Brévannes, donnez-moi cette épingle en me disant de la serrer… cela voudra dire que M. de Brévannes doit rester dans son erreur…

— Mais…

— Voici le prince… Tout à l’heure donnez-moi cette épingle… et dans huit jours vous êtes libre, sinon… renoncez à jamais à M. de Morville.

M. de Hansfeld entra chez sa femme.

Iris avait l’habitude de rester auprès de sa maîtresse, lors même que celle-ci recevait des visites. Sa présence à la scène suivante parut donc au prince fort naturelle.