Page:Sue - Paula Monti, tome 2, 1845.djvu/180

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

qu’il allait revoir Berthe, l’étonnement, le bonheur, la crainte l’agitaient malgré lui. Il dit à Paula, d’une voix légèrement émue :

— Il me semble que je viens de voir entrer une visite pour vous ?

— Oui… — répondit madame de Hansfeld avec embarras. — Une femme de mes amies m’a présenté dans le monde madame de Brévannes, que l’on dit charmante et que vous trouvez telle… — ajouta-t-elle en riant d’un air forcé. — Madame de Brévannes m’a demandé quand je restais chez moi, je lui ai dit aujourd’hui et je l’avais oublié… On l’a fait un moment attendre avec son mari… Ne vous ayant pas vu, il m’a été impossible de vous prévenir de cette visite… qui, je le crois, ne pouvait d’ailleurs vous être désagréable.

— Ma marraine me permettra-t-elle de lui faire observer que voilà déjà bien longtemps que les personnes attendent ? — dit Iris avec une sorte de familiarité respectueuse à laquelle on était habitué.

— Elle a raison — dit M. de Hansfeld, imprudemment entraîné par le désir de revoir Berthe ; il sonna.

Un laquais parut.

— Faites entrer — dit le prince.

Le laquais sortit.

Iris et Paula échangèrent un regard.

Pour l’intelligence de la scène suivante, nous dirons que quelques lignes du livre noir, toujours écrites au nom de Paula et communiquées le matin