Page:Sue - Paula Monti, tome 2, 1845.djvu/74

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Nous le répétons, rien de plus effrayant que l’entraînement forcé de certaines réflexions.

À cette idée succéda celle-ci :

— La personne qui attentait avec acharnement aux jours de M. de Hansfeld doit vivre dans notre intérieur… Par quel motif veut-elle cette mort ?

Après quelques moments de méditation, Paula, frappée d’une clarté soudaine, se rappela certains mots mystérieux d’Iris, l’attachement aveugle, presque sauvage de cette jeune fille, la haine qu’elle avait quelquefois montrée contre le prince lorsqu’elle, Paula, lui disait ses regrets d’avoir épousé cet homme capricieux et fantasque ; plus elle y réfléchit, plus elle crut être sur la trace du véritable auteur de ce crime… Son premier mouvement fut bon… Épouvantée de l’opiniâtreté féroce avec laquelle Iris poursuivait sa trame homicide, craignant qu’elle ne s’arrêtât pas là, elle voulut l’interroger et la confondre.

Une heure après le départ du prince, Iris, mandée par sa maîtresse, entrait dans la chambre de celle-ci.