et féliciter l’auteur de cet admirable plan de campagne, qui vit, mais trop tard, dans quelle position dangereuse il venait de se mettre.
— Le ciel vous a inspiré, remerciez-le, Iago, dit le capitaine.
— Frère Iago, que tu es heureux ! reprit Alvarès en lui frappant amicalement sur l’épaule. Par le Christ ! c’est une belle occasion pour toi de passer officier. Que ne suis-je à ta place ! Quelle gloire tu vas recueillir en exécutant ton audacieux projet ! Prendre le maudit à l’abordage !!! On vendra ton portrait dans les rues de Cadix, et l’on te chantera sur la place San-Antonio. Heureux mortel ! Et il gagna l’escalier qui menait à la cale, en sifflotant d’un air dégagé.
— Mais, s’écria le malheureux Iago, tremblant et étourdi, je n’ai pas dit que je…
— Vous aurez meilleure chance pour aborder le maudit en l’attaquant par tribord, mon fils, lui dit gravement le canonnier Perès ; bas-bord porte malheur, et voici probablement ce qui arrivera : — Vous approchez à une longueur d’embarcation ;… on tire sur vous ;… c’est bien, mon compère. — Vous accostez ;… on lance du haut des vergues une grappe de boulets, qui coule votre chaloupe… C’est très-