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Page:Sue - Plik et Plok, 1831.djvu/203

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Le paysan.

Avec un canon, compère ?

Le marin.

Non, frère, le coup est parti de la pharmacie du bâtiment ; vous comprenez, et alors tout s’est éteint comme par enchantement, et la tartane s’est abîmée de nouveau au bruit des rugissemens des démons.

Un bourgeois.

Mais, seigneur marin, comment le Gitano a-t-il donc fait pour se laisser prendre dans le jardin du cloître, s’il était doué de cette puissance infernale ?

Le marin.

Juste, parce qu’il était dans un endroit sacré, un couvent. Sainte-Vierge ! fouler la terre d’un couvent, c’est pour un damné comme s’il nageait dans l’eau bénite.

La foule.

C’est vrai ! — Seigneur Dieu ! c’est toujours ainsi ; — qui ose en douter ?

Le bourgeois.

Mais, mes seigneurs, une fois sorti du couvent,