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Page:Sue - Plik et Plok, 1831.djvu/218

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dix douros. Au bourreau. Allons donc, Miko, bah, un coup de couperet est bientôt donné, voyons, sois complaisant.

Le bourreau.

Vous ne l’aurez pas à un réal meilleur marché.

Le peuple, jetant de l’argent.

Voilà, voilà les dix douros, le poing du sacrilège !

Un boucher, agitant son coutelas, et se précipitant sur l’échafaud.

Par saint Jacques ! je le coupe pour rien, moi, le poing ! et l’autre encore, et la tête si l’on veut !

Le bourreau.

Compère, vais-je tuer vos bestiaux, moi ? chacun son état ; seulement prêtez-moi ce coutelas, si vous êtes chrétien

Le boucher redescend au milieu des bravos ; le bourreau ramasse soigneusement l’argent, remonte, appuie le poing du Gitano sur le bras du fauteuil, lève le coutelas, la lame siffle, le poignet tombe à côté du Prêtre, qui prie agenouillé.
La foule.

Bravo ! — Viva ! — Mort à l’hérétique ! — Mort au sacrilège !