Page:Sue - Plik et Plok, 1831.djvu/248

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et sauvage. Pourtant sa figure eût passé pour assez belle, sans la mobilité extraordinaire de ses épais sourcils, qui se joignaient ou se séparaient suivant l’impression du moment.

Son costume ne le distinguait en rien d’un simple matelot ; seulement deux ancres d’or étaient brodées sur le collet de sa veste grossière et un large poignard recourbé pendait à sa ceinture par un cordon de soie rouge.

Les habitans de la cabane examinaient l’étranger avec une expression de crainte et de soupçon, et attendaient patiemment que ce singulier personnage fît connaître le but de sa visite.

Mais lui, ne paraissait occupé que d’une chose, de se réchauffer ; aussi jeta-t-il sans façon dans le foyer quelques morceaux de bois encore garnis de fer. — Chiens, dit-il entre ses dents, ce sont les débris d’un navire qu’ils auront attiré et fait échouer sur la côte. Ah ! si jamais l’Épervier

— Que voulez-vous ? dit Ivonne, lasse du silence de l’inconnu.

Celui-ci leva la tête, sourit dédaigneusement, ne dit mot, allongea ses jambes le long du feu, et après s’être établi le mieux possible, c’est-à-