Page:Sully Prudhomme - Épaves, 1908.djvu/156

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
142
ÉPAVES



Car tu peux, toi ! sans honte et, trop vengé, sans haine
Accepter le sommeil dans une paix sereine,
Défiant le mépris et le joug du plus fort.

Ne te réveille pas. Fais l’enviable rêve
Que ton premier amour te berce dans la mort
Et qu’un autel au Droit sur ton marbre s’élève !