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LE PREMIER AMOUR
Le jeune cœur, vivant calice,
Frémit plaintif au moindre appel,
Avant que l’Amour le remplisse
De son généreux hydromel ;
Mais, quand cet échanson céleste
L’a, soudain, comblé jusqu’au bord,
Plus rien n’y bat pour tout le reste ;
Silencieux, il paraît mort ;
C’est qu’il peut dédaigner la terre,
Il aime ! le ciel est entré
Dans sa profondeur solitaire :
Il est immuable et sacré.
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